Le français du Grand Siècle et des Lumières

Au XVIIe siècle, la France était la plus grande puissance démographique et militaire de l'Europe, alors que le pays était gouverné avec autorité par des fortes personnalités: Henri IV, le cardinal de Richelieu, puis le cardinal de Mazarin et Louis XIV, ce dernier ayant dominé son époque pendant plus de cinquante ans (1638-1715), le plus long règne de l'histoire de France. C'est avec Henri IV (1553-1610) que commença l'absolutisme royal en France. Imposé par les souverains de France, le français était dorénavant considéré à égalité avec ce qu'on croyait être alors comme les trois «langues du bon Dieu»: l'hébreu, le grec et le latin.

Sous le règne de Louis XIII (1610-1643), le puissant cardinal de Richelieu s'employa à restaurer l'autorité royale au moyen d'une centralisation renforcée, d'une réorganisation de l'armée et de la marine, de la création d'une police omniprésente. Richelieu créa l'Académie française en 1635, qui fut chargée de rédiger un dictionnaire, une grammaire, une rhétorique et une poétique, et de veiller sur la langue française. En 1661 commença le règne personnel de Louis XIV. Tout le pouvoir fut concentré entre les mains du Roi-Soleil qui était persuadé que le pouvoir absolu était légitime et représentait Dieu en France. La soif du pouvoir poussa Louis XIV à rechercher et à obtenir en partie l'hégémonie en Europe, ce qui a fait de son long règne (1661-1715) une suite ininterrompue de guerres.